L’économie française s’en sort bien. C’est en tout cas se que révèle la plupart des statistiques réalisées depuis le début de l’année 2015.
La quasi majorité des indicateurs sont au vert ce qui laisse présager une reprise économique importante. Retour sur les chiffres clefs de cette année, avec analyses et pronostiques à l’appui pour comprendre la direction stratégique de la France en matière d’économie.
Un premier trimestre en hausse
Au premier trimestre, le PIB avait progressé de 0.6% selon les estimations de l’Insee. Contrairement à l’année précédente, le début d’année 2015 avait connu un redressement significatif du pouvoir d’achat des ménages et des taux de marges des entreprises. Une consolidation portée par la forte progression de la consommation des ménages et des actions des entreprises.
Justement, en matière d’action, la bourse de Paris avait explosé les records au premier trimestre 2015. Le CAC 40 avait atteint le seuil symbolique des 5.000 points pour la première fois depuis 2008. Plusieurs facteurs ont permis à l’indice français de repartir de plus belle : le recule de l’euro face aux devises internationales, les bons résultats des constructeurs automobiles et des groupes chimiques et surtout les propos rassurants qu’a tenus Mario Draghhi concernant le programme de rachat d’actifs. Cette reprise, Michel Sapin, ministre des finances, la commente avec un certain enthousiasme : « la croissance au premier trimestre a été correcte, cohérente avec notre objectif de 1% pour l’année, qui était pourtant perçu comme irréaliste par beaucoup il y a quelques mois », a-t-il déclaré.
Un deuxième trimestre marqué par la stabilité
Au second trimestre 2015, les indicateurs restent stables. Le Pib en volume reste dans la moyenne, de l’ordre de 0,0 %, après +0,7 % au premier trimestre selon l’Insee.
Les dépenses de consommation des ménages ralentissent fortement (+0,1 % après +0,9 %) tandis que leur formation brute de capital fixe fléchit de nouveau (–1,6 % après –1,1 %). Un recul du à la faible consommation de gaz et d’électricité au printemps, contrairement aux fortes consommations d’énergie en hiver par les ménages.
En matière d’exportation, et toujours selon les données de l’Insee, au deuxième trimestre 2015, les exportations s’accélèrent (+1,7 % après +1,3 %), propulsés par la vente de matériels de transport (+8,2 % après +0,1 %) sans oublier les ventes importantes de Rafale à l’Egypt, l’Inde et le Qatar ainsi que l’ouverture de plusieurs usines Renault au Maghreb. Un exploit que seul la France détient le secret.
Récapitulatif
Cette évolution reste néanmoins entachée par le dossier Grec et les aléas du marché international. Malgré le regain de confiance des investisseurs, la Bourse de Paris essuie quelques pertes dues notamment au défaut grec et à la situation économique internationale : crise chinoise, baisse des prix du pétrole, et les craintes de l’effondrement de l’économie internationale.
Pronostique
Selon le FMI, tout semble aller pour le mieux pour la France qui profite d'une reprise solide de ses activités phares. Elle va même jusqu’à prédire une croissance de 1,2 % pour cette année. Cela dit, ce n’est pas encore suffisant pour présager une évolution à long terme.
D’ailleurs, selon le FMI, même si la France pourrait effectivement corriger son déficit sous le seuil des 3% du Pib en 2017, il reste néanmoins qu’elle n'a aucune marge de manoeuvre en cas de problème. C’est le cas d’ailleurs de la plupart des pays de la Zone Euro, sauf peut être l’Allemagne.
Au final, a moins d’une nouvelle crise internationale, l’économie française a encore de beaux jours devant elle. La croissance ne sera pas très significative à cause des chiffres de chômage et des investissements en recul, mais le redressement sera tout de même au rendez-vous.