Le magazine américain People consacre depuis plusieurs mois l’une de ses rubriques aux héros de notre quotidien. Ici, Robin Emmons revient sur son changement de vie, comment et pourquoi elle a décidé de quitter un emploi stable à la banque afin de nourrir les plus démunis.
Quitter son emploi à la banque pour nourrir les plus démunis
Le magazine américain People consacre depuis plusieurs mois l’une de ses rubriques aux héros de notre quotidien. Ici, Robin Emmons revient sur son changement de vie, comment et pourquoi elle a décidé de quitter un emploi stable à la banque afin de nourrir les plus démunis.
Bye-bye la banque!
Robin Emmons, 44 ans, était banquière et jardinière du dimanche quand elle a commencé à amener des produits frais à son frère, ancien sans-abri et atteint de maladie mentale. Elle témoigne:
« J'ai pensé à toutes les personnes qui ne peuvent pas se permettre de manger des aliments de qualité. Je voulais faire quelque chose. »
En mars 2008, elle quitte son emploi à la banque où elle travaillait depuis cinq ans. Elle annonce le soir même la nouvelle à son mari, très surpris. R. Emmons confie:
« Ma vie était remplie de choses mais elle était vide de sens. Je ressentais le besoin de faire plus. »
Peu de temps après, elle a fondé l’association Sow Much Good. Avec l’aide d’amis et de personnes sensibles à son projet, elle a formé une équipe de 120 agriculteurs bénévoles qui ont travaillé deux parcelles de terrain, tandis que R. Emmons continuait à faire pousser des légumes dans son jardin.
De jardinière du dimanche à cuisinière des plus démunis
L'association a fait don de deux tonnes de fruits et de légumes biologiques à des programmes d'aide alimentaire. Elle vend aussi des produits à très petits prix aux marchés de quartiers à faibles revenus. Michael Norman, 44 ans et trois enfants, a perdu son emploi en 2008. Il déclare:
« Je reçois un chou énorme pour 1$, un chou vert pour 2$, des pastèques, courges, et courgettes pour pratiquement rien. Robin a restauré ma foi en l'humanité. »
R. Emmons n'a jamais regardé en arrière et n'a jamais regretté d’avoir troqué ses vêtements griffés et ses grosses payes, contre shorts et pelle!
« Parfois, je suis debout à 4h30 le matin et ne me couche pas avant minuit. Mais je suis remplie de joie de charger mon camion et de voir les mêmes personnes revenir chercher de la bonne nourriture. Je n’ai besoin de rien d’autre. C'est mon bonheur. »