A cause de la RSE, il y a une évolution du métier de DRH en Afrique : l’enquête sur « la perception de la Responsabilité Sociétale des Entreprises par les Gestionnaires des Ressources Humaines dans le contexte africain » menée par l’Institut Afrique RSE.
Responsabilité Sociétale des Entreprises pour les Gestionnaires des Ressources Humaines en Afrique
A cause de la RSE, il y a une évolution du métier de DRH en Afrique : l’enquête sur « la perception de la Responsabilité Sociétale des Entreprises par les Gestionnaires des Ressources Humaines dans le contexte africain » menée par l’Institut Afrique RSE.
L’enquête sur « la perception de la Responsabilité Sociétale des Entreprises par les Gestionnaires des Ressources Humaines dans le contexte africain » menée par l’Institut Afrique RSE, en partenariat avec le Syndicat des Industriels du Cameroun (SYNDUSTRICAM), l’Association Camerounaise pour la Gestion des Ressources Humaines (AGRHU) et KILIMANDJARO : réseau des acteurs de la Responsabilité Sociétale des Entreprises et du Développement Durable en Afrique, a révélé de nombreuses surprises.
Elle sera présentée ce janvier à Douala au Cameroun lors de la rencontre sur les « Enjeux de la Responsabilité Sociétale des Entreprises pour les Gestionnaires des Ressources Humaines en Afrique ».
La réussite du déploiement de la RSE et la performance globale de l’entreprise dépendent de la qualité, la compétence et l’implication des Ressources Humaines.
En effet, la fonction Ressources Humaines se positionne comme transversale dans la prise en compte des interactions entre les différentes questions centrales de la RSE et l’ensemble des parties prenantes de l’organisation.
De plus, la « Déclaration de principes tripartite de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) sur les entreprises multinationales et la politique sociale » contient des recommandations autour de cinq domaines sur lesquels les entreprises devraient s’investir : la politique générale, l’emploi, la formation, les conditions de travail et les relations professionnelles.
Dans un contexte africain où la demande, la qualité et la quantité de l’emploi ont de fortes répercussions sociales et sociétales, comment définir la fonction de DRH ?
Pour Thierry Owona, DRH de SOSUCAM dont l’intervention sera très attendue lors de la conférence du 23 janvier, « le DRH a une positionne centrale, hybride et difficile. Il doit accompagner l’employeur et éclairer les salariés notamment sur leurs droits. »
Combien sont-ils dans les entreprises ces africains qui ne connaissent pas leurs droits ? Hélas trop nombreux. « Beaucoup de DRH jouent le jeu de l’employeur » se désole Thierry Owona pour expliquer cette situation.
L’implication des entreprises dans la RSE devraient permettre ce rééquilibrage. Si la question centrale sur les relations et conditions de travail interpellent directement les DRH, ils sont également sollicités pour la gestion des différends avec les communautés locales.
A cause de la RSE, il y a donc une évolution du métier de DRH en Afrique. Mais cette évolution est à géométrie variable. A SOSUCAM, le responsable RSE est sous l’autorité du DRH et ce dernier gère directement les relations avec les communautés locales. Chez ORANGE CAMEROUN par exemple la situation est similaire mais pas identique.
Similaire dans la mesure où Jacqueline Mekongo Noah est DRH en charge de la RSE et de l’Ethique. Mais pas identique puisqu’elle nous rappelait récemment « ne pas s’occuper du tout des relations avec les communautés locales ». Ce sont les responsables techniques qui discutent des modalités de collaboration avec les communautés lors de l’installation des antennes et stations relais.
Qu’il soit la locomotive ou l’un des wagons du train de la RSE dans l’entreprise, le DRH africain sera un habile diplomate pour une garantie de la convergence d’intérêts divergents des parties prenantes.