Certains esprits s’offusqueront d’un tel coût pour l’Europe, en cette période de crise. Pourtant, ce que l’on célèbre depuis que la sonde Rosetta a largué son module Philae, sur la comète Tchouri, c’est le progrès scientifique. Tout cela a un prix.
Oui la crise économique est présente, plus que jamais. Faut-il pourtant stopper la recherche scientifique, et, en l’occurence, la conquête spatiale ? Pour l’Europe, il semblerait que non. En témoigne la mission Rosetta, qui malgré le retard accumulé (un an) se déroule pour le mieux. Mercredi 12 novembre, la sonde a en effet pu larguer son module Philae sur la comète Tchouri afin d’y étudier les éléments présents. Peut-être même des acides aminés qui témoigneraient de la naissance de la vie sur Terre.
Rosetta : un coût de 1,4 milliard d'euros pour l'Europe
Une telle mission, un tel progrès scientifique a un coût pour l’Europe. Un montant de 1,4 milliard d’euros pour être précis. Une somme, étalée dans le temps puisque la mission Rosetta a débuté en 1996 et s’achèvera l’an prochain, en 2015.
Parmi les postes de dépenses, on retrouve évidemment le budget initial, de 220 millions d’euros. Un budget qui comprend le lancement de la sonde, la fabrication de cette sonde, et toute l’infrastructure afférente à une telle mission : les équipements scientifiques pour diriger la mission depuis la Terre, et les éléments techniques dans l’espace comme le module. Ajoutons à cela l’année de retard prise par la mission, et les coûts supplémentaires évidents qui en découlent, on arrive à un total de 1,4 milliard d’euros. Soit à peine la moitié du prix d’un sous-marin nucléaire dernier cri, à titre de comparaison.
Une mission spatiale facteur de création d'emplois
Alors, trop chère la mission Rosetta ? Chacun se fera sa propre idée. Toujours est-il que malgré ce budget lourd à porter pour l’Union européenne, Rosetta aura eu le mérite de créer des emplois, dans les cinquante entreprises qui, dans plus de 14 pays européens et aux Etats-Unis, ont travaillé pour que l’exploration de la comète Tchouri soit une réussite. L'Agence spatiale européenne n'est pour l'instant pas en mesure d'établir le nombre précis d'emplois créés, mais en période de chômage excessif, et de croissance atone, on ne pourra pas cracher sur de nouveaux emplois.