La polémique lancée par le milliardaire, Pan Shiyi, sur la qualité de l’air à Pékin fait réagir la classe politique chinoise. Shanghai a publié ses mesures de pollution atmosphérique. Elles ne sont pas bonnes…
Shanghai dépasse les limites des normes de pollution 2012
La polémique lancée par le milliardaire, Pan Shiyi, sur la qualité de l’air à Pékin fait réagir la classe politique chinoise. Le gouvernement va accélérer la mise en place de systèmes de mesure des particules en suspension les plus fines et dangereuses. La ville de Shanghai révèle que, selon ces standards, elle dépasse les limites supérieures de pollution chaque année depuis… 5 ans…
La polémique déclenchée par Pan Shiyi fait réagir le gouvernement chinois. Le 21 décembre 2011, le ministre de l’Environnement Zhou Shengxian annonce que les mesures de particules en suspension inférieures à 2,5 micromètres (PM2.5) seront progressivement communiquées dans toute la Chine. Dès janvier 2012 les chiffres de Pékin, Tianjin et des grandes agglomérations du delta de la rivière des perles et du delta du Yangtsé seront publiés chaque mois. Progressivement d’autres villes suivront le mouvement. L’ensemble du territoire sera couvert par cette obligation de transparence en 2016.
Pour que ces mesures soient déployées aussi rapidement, les stations de métrologie devraient déjà être installées. C’est ce que la municipalité de Shanghai a confirmé le 25 décembre dernier. La métropole du delta du Yangtsé mesure son niveau de PM2.5 depuis 2006. Et la couleur est annoncée : la ville dépasse les limites du niveau de particules en suspension considérées comme sûres dans les nouvelles normes de 2012. Et ce, depuis 5 ans.
Des mesures élevées, mais en diminution
Pas de quoi rassurer les habitants du ‘Paris de l’Orient’. Ni ceux des autres cités chinoises d'ailleurs. Car si Shanghai a attendu si longtemps pour publier ces chiffres, c’est qu’ils sont mauvais. Pékin, Shenzhen ou Canton doivent aussi disposer des équipements de mesure PM2.5. Et si les édiles de ces mégalopoles restent muets, ce n’est sans doute pas pour cacher de bons résultats… Dans la mauvaise nouvelle venant de Shanghai, un petit motif de satisfaction a pu décider les responsables à oser la transparence: les niveaux de pollution ont tendance à diminuer. Pas sûr qu’il en soit de même ailleurs en Chine. Shanghai a certainement bénéficié des nombreuses mesures anti-pollution prises avant l'exposition universelle 2010 : fermetures d’usines polluantes, amélioration des transports en commun, réduction de la circulation… La situation en matière de pollution est certainement aussi mauvaise en dehors de Shanghai, mais, là, ce n'est pas certain qu’elle s’y améliore…
En cette année 2012, la loi va contraindre les uns comme les autres à publier leurs mesures de particules PM2.5. Les citadins chinois y seront sans doute attentifs… Et peut-être s’organiseront-ils pour pousser les autorités à agir pour réduire des niveaux de pollution qui deviennent un véritable problème de santé publique…