L’activiste de l’ONG mozambicaine Justiça Ambiental (Justice Environnementale), Jeremias Vunjanhe, a été interdit d’entrer au Brésil, accusé par les autorités brésiliennes de trafic de drogues. Il nie cette accusation et révèle pourquoi sa présence aurait dérangé en pleine conférence Rio+20 à laquelle il devait prendre part ainsi qu’au Sommet des Peuples.
Un activiste mozambicain interdit de rentrer au Brésil pour participer à Rio+20
L’activiste de l’ONG mozambicaine Justiça Ambiental (Justice Environnementale), Jeremias Vunjanhe, a été interdit d’entrer au Brésil, accusé par les autorités brésiliennes de trafic de drogues. Il nie cette accusation et révèle pourquoi sa présence aurait dérangé en pleine conférence Rio+20 à laquelle il devait prendre part ainsi qu’au Sommet des Peuples.
Pour Vunjanhe, l’ONG et lui-même sont engagés dans des campagnes de défense des droits et des intérêts des communautés, ce qui est souvent un motif de critiques et de menaces dans son pays. Il y voit une tentative de passer sous silence ses positions concernant le géant brésilien de l’extraction minière, Vale.
Il dénonce notamment les mauvaises conditions de relogement des familles qui ont été délogées par Vale. Dans la ville de Cateme, fin avril 2012, il a même été emprisonné et a souffert de diverses pressions après avoir travaillé aux cotés des familles.
Le principal objectif de sa venue au Rio+20 était d’exposer le cas de Vale et de dénoncer les mauvais traitements qu’elle inflige au Mozambique. Mais Vale bénéfice de la protection du gouvernement mozambicain et finance le Rio+20… difficile dans ses conditions de réussir à se faire entendre.
Après une audience auprès du consul de l’Ambassade du Brésil, Vunjanhe a obtenu un nouveau visa pour entrer au Brésil avant le début de la conférence. Il a demandé en outre que son nom soit retiré de la liste des personnes recherchées par la Police Fédérale Brésilienne ainsi qu’une réparation morale et financière suite à sa première interdiction d’entrée sur le territoire brésilien.