Les Nations-Unies ont organisées à Rome, le lundi 25 juillet 2011, une réunion d’urgence pour venir en aide aux 11.6 millions de personnes touchées par la famine et la sécheresse en Afrique de l’Est. “L’Afrique a le potentiel de non seulement subvenir à ses besoins alimentaires mais également de nourrir le reste du monde…”
un immense potentiel pour nourrir la planète
Les Nations-Unies ont organisées à Rome, le lundi 25 juillet 2011, une réunion d’urgence pour venir en aide aux 11.6 millions de personnes touchées par la famine et la sécheresse en Afrique de l’Est. Kanayo Nwanze, le président du Fond International pour le Développement de l'Agriculture a affirmé que si des efforts étaient faits pour développer l’agriculture, l’Afrique a le potentiel de non seulement subvenir à ses besoins alimentaires mais également de nourrir le reste du monde.
Déclaration percutante et qui peut paraitre invraisemblable alors qu’une partie du continent est frappée par la famine. Et pourtant …
Il a illustré son propos en prenant l’exemple de la région chinoise de Gansu, à l’environnement très hostile. Elle aussi confrontée à des sécheresses, elle réussit à subvenir à ses besoins alimentaires et à développer l’agriculture grâce à une politique gouvernementale d’investissement dans les projets ruraux.
Selon lui, c’est ce qui manque le plus à l'Afrique : des investissements à long-termes pour développer l’agriculture et rendre toutes ses régions moins vulnérables aux changements climatiques. Depuis des dizaines d’années, l’agriculture été délaissée au profit du secteur industriel. Aujourd’hui l’Afrique en paye les pots cassés.
Les gouvernements africains et les organismes donateurs en sont sans doute responsables. Dans les années 1990, les aides à l’agriculture s’élevaient à 9 milliards de dollars, contre seulement 3 milliards dans les années 2000.
Depuis la montée des prix des produits alimentaires en 2009, les subventions ont à nouveau augmenté. L’agriculture et la sécurité alimentaire sont désormais à l’avant de la scène dans les discussions internationales notamment lors du dernier G20 à Paris en Juin 2011. Il était temps!
Pour Nwanze, les petits producteurs africains sont l’avenir de l’agriculture en Afrique. Selon lui l’utilisation plus importante d'engrais serait bénéfique et ne nuirait pas à l’environnement (étant donnée leur sous-utilisation actuelle). Les techniques d’irrigation ainsi que le choix de la variété des graines pourraient également accroitre la productivité.
Il a pris pour exemple le succès de la Tanzanie, du Rwanda ou encore du Ghana où les gouvernements, aidés par le secteur privé ont fortement soutenu le secteur agricole.
Il conclut :
Le potentiel de l’Afrique est immense! Avec peu d’investissements, l’Afrique peut se nourrir et a le potentiel de nourrir la planète entière !