Paris et ses rues historiques pourraient bientôt réserver une mauvaise surprise aux conducteurs de SUV. Anne Hidalgo, maire de la capitale, propose une tarification de stationnement spécifique pour ces véhicules gourmands en espace et en carburant. Les Parisiens sont appelés à voter ce dimanche 4 février 2024 au sujet de cette tarification.
Paris a les SUV dans le viseur
La mairie de Paris a lancé une initiative pour réduire la présence des SUV dans les rues de la ville. Cette dernière propose une tarification spécifique pour le stationnement de ces véhicules. Une mesure qui pourrait voir le jour suite à un vote organisé ce dimanche 4 février 2024. Selon les propositions, les tarifs varieraient entre 12 et 18 euros de l'heure de stationnement, une première pour une métropole française. Anne Hidalgo justifie cette démarche par la nécessité de limiter l'impact environnemental négatif des SUV, encombrants et polluants, et positionne Paris comme une ville résolument engagée dans la lutte contre le changement climatique. Près de 10% du parc automobile de la capitale (24% petite et grande couronne) serait directement concerné par cette mesure.
Tous les arrondissements de Paris sont ciblés par cette mesure, ces derniers étant particulièrement touchés par la congestion et la pollution. Les horaires de tarification envisagés s'étaleraient de 9 à 20 heures, et visent à décourager l'utilisation de ces véhicules durant les périodes de forte activité sur le trafic parisien. Cette proposition s'inscrit dans une série d'actions menées par la ville pour favoriser la mobilité durable et réduire la pollution atmosphérique.
Limiter l'impact environnemental des SUV
Les SUV représentent une part croissante du parc automobile en Île-de-France, avec 638.490 véhicules recensés, ce qui représente pas moins d'un véhicule sur cinq. Cette popularité croissante pose un défi majeur pour les objectifs environnementaux de la ville, notamment en termes d'émissions de CO2 et de consommation d'espace. Greenpeace, en amont de la COP28, qui s'est déroulé en novembre-décembre 2023, avait déjà souligné que ces véhicules, plus lourds et moins efficaces énergétiquement, contribuent significativement à la pollution urbaine.
La consultation populaire sur cette question a suscité de vives réactions. Certains y voient une mesure nécessaire pour faire face à l'urgence climatique, tandis que d'autres la considèrent comme une contrainte excessive pour les conducteurs. Le vote est ouvert à tous les résidents parisiens de 9 à 19 heures dans les 222 bureaux de votes répartis sur les 20 arrondissements de la capitale.