Diabète et dépression, le cercle vicieux

Les personnes manifestant des symptômes dépressifs ont plus de probabilité de développer le diabète, même lorsqu’elles ne font partie d’aucune catégorie à risque. Inversement, la moitié des patients souffrant de diabète sont sujets à la dépression, souvent désarmés face à une maladie difficile à gérer au quotidien.

Par Octavia Tapsanji Publié le 14 novembre 2012 à 0 h 25

Les personnes manifestant des symptômes dépressifs ont plus de probabilité de développer le diabète, même lorsqu’elles ne font partie d’aucune catégorie à risque. Inversement, la moitié des patients souffrant de diabète sont sujets à la dépression, souvent désarmés face à une maladie difficile à gérer au quotidien.

Quand la qualité de vie diminue, la dépression guette

Selon Jorge Calderón, président de l'Association du diabète au Pérou (ADIPER), il existe des liens dans les deux directions entre diabète et dépression.

Chez les personnes souffrant de symptômes dépressifs, le risque de développer le diabète double, même en l’absence de facteurs aggravants comme l’hypertension, l’obésité, le syndrome métabolique, les problèmes de cholestérol ou les antécédents familiaux.

Parallèlement, la dépression apparaît très fréquemment chez les personnes atteintes par le diabète : un patient sur deux présenterait des symptômes tels que tristesse, solitude et manque d’envie de vivre.

Pour le spécialiste, cet état psychologique est souvent imputable aux difficultés rencontrées par les diabétiques pour accéder aux soins, au manque de soutien familial, à des problèmes économiques, ou encore aux conséquences du développement de la maladie sur leur qualité de vie.

Un état psychologique qui fait monter la glycémie

On assiste alors au déclenchement d’un véritable cercle vicieux, puisque la dépression augmente les niveaux de glucose dans le sang et aggrave encore la maladie.

«Les patients atteints de dépression perdent l’envie de vivre et s’abandonnent à la maladie. Le diabète progresse alors plus rapidement et les complications apparaissent », signale Jorge Calderón.

Le médecin rappelle les effets bénéfiques d’une activité physique régulière, qui permet de mieux contrôler le diabète tout en diminuant les symptômes dépressifs.

Au Pérou, près de deux millions de personnes souffrent du diabète, et Jorge Calderón insiste sur la nécessité de mieux connaître les mécanismes à travers lesquels la dépression produit des composés chimiques susceptibles d’augmenter la glycémie.

Le 11ème Congrès international sur le diabète organisé par ADIPER aura lieu du 11 au 13 novembre au Centre de conventions du collège médical du Pérou, à Lima.

Le sommet rassemblera des spécialistes venus des États-Unis, du Royaume-Uni, de Finlande, de Colombie, d’Argentine et du Pérou, afin d'aborder des thèmes comme la prévention du diabète, la néphropathie diabétique ou encore les traitements du diabète de type 2.

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