Alors que la population mondiale ne cesse d’augmenter, le secteur agroalimentaire doit faire ses preuves face à la demande grandissante. Le pays paraît avoir le potentiel pour faire face en grande partie à cette augmentation. Mais qu’en est-il dans la réalité?
Accroissement de la population et secteur alimentaire, un potentiel à exploiter
Alors que la population mondiale ne cesse d’augmenter, le secteur agroalimentaire doit faire ses preuves face à la demande grandissante. Le pays paraît avoir le potentiel pour faire face en grande partie à cette augmentation. Mais qu’en est-il dans la réalité?
Quand Bob Dylan chantait en 1965: "Je n’irai plus jamais travailler à la ferme de Maggie (I ain't gonna work on Maggie's farm no more)", il se faisait l'écho de l'image que nous avions des conditions de vie et de travail dans les fermes. La grande dépression des années 30 a provoqué dans nos esprits une assimilation de l'agriculture avec la pauvreté extrême. Les technologies archaïques et les prix capricieux des matières premières ont consolidé cette image.
Rompre avec la vision obsolète de l’agriculture
À Ottawa, autant que dans l'imagination populaire, les secteurs de l’agriculture et de l’alimentaire semblent encore faire partie de l'ancienne économie. Les fermes familiales sont perçues comme des êtres surnaturels qui vampirisent les impôts du pays, pour maintenir une circonscription rurale puissante sur le plan politique.
Pourtant, la position du Canada dans le secteur de l’agriculture pourrait être totalement différente si sa vision obsolète n’était pas brouillée par trop de politiciens, de fonctionnaires et de leaders d'opinions qui continuent de cultiver cette idée dépassée.
L’avenir en jeu
Loin d'être en déclin, le secteur agricole et alimentaire est un géant économique avec un gros potentiel pour le pays. La quantité de nourriture qui sera consommée dans les 50 prochaines années dépassera tous ce qui a été connu dans toute l'histoire de l’humanité. La demande mondiale ne cesse de croître, portée par l’augmentation de la population et la hausse des revenus mondiaux.
Pourtant, la capacité de la planète à répondre à cette demande croissante est douteuse... Après un demi-siècle de révolution verte et d’accélération de la production alimentaire, le taux de croissance s’essouffle juste au moment où nous en avons le plus besoin. Si nous ne trouvons pas les moyens de relever ce défi, des pénuries alimentaires majeures et des catastrophes humanitaires ne tarderont pas à se produire.
Où le Canada se situe-t-il dans tout ça?
Le pays paraît avoir le potentiel pour faire face en grande partie à l’augmentation de la demande mondiale en produits alimentaires. Il possède de vastes étendues de terres agricoles ainsi qu’un sol en bien meilleure santé que beaucoup d'autres grandes nations actuellement productrices de denrées alimentaires.
Le climat est clément et le changement climatique est susceptible de le rendre encore plus favorable. Son approvisionnement en eau douce, un enjeu majeur pour les agriculteurs, fait l'envie du monde entier. Et il est composé d’une population instruite et expérimentée dans chacune des filières touchées : agriculteurs, techniciens, chercheurs, gestionnaires, fabricants et plus encore.
Moderniser le secteur
Pourtant, malgré l'ampleur de la demande et l’opportunité qu’offre sa position, le Canada ne profite pas de ces circonstances favorables, sa capacité à approvisionner les marchés mondiaux est en déclin et la productivité des exploitations est en baisse.
Les critiques vont aux politiques obsolètes du gouvernement dont les dépenses seraient trop importantes et mal utilisées. Souvent les exploitations ne sont pas rentables, et il devient encore plus difficile de justifier l’investissement de nouveaux capitaux (cf. politique contre le déclin de la ferme familiale). Le bilan de l’investissement est en baisse.
Il faudrait investir dans des productions stratégiques pour amener les communautés agricoles à de meilleurs niveaux de productivité, d'innovation et de gestion environnementales.