Le nouveau listing prix défini pour le gouvernement offre des rabais supérieurs à 80% sur certains terrains. Le but est de régulariser près de 50 000 propriétés illégales, sous la pression du lobby ruraliste.
bradée à 2,99 R$ l'hectare
Le nouveau listing prix défini pour le gouvernement offre des rabais supérieurs à 80% sur certains terrains. Le but est de régulariser près de 50 000 propriétés illégales, sous la pression du lobby ruraliste.
Selon Carlos Guedes, responsable du programme Terre Légale, l'État vend un terrain d'un hectare à son occupant actuel pour moins 600 R$ (265 euros), payable sur 20 ans. Soit 80% de rabais, voire plus en fonction de l'éloignement du terrain et de la difficulté d'accès.
Fort de ses simulations faites sur des terres occupées depuis plus de 15 ans, Guedes a présenté au TCU -Tribunal des Comptes - une nouvelle liste de prix. Celle-ci présente des remises de 54 à 84% par rapport au prix minimum actuel d'un terrain sans bénéficiaire, déterminé par les autorités.
En outre, la majorité des occupants de terres faisant déjà partie du programme n'auront même pas à payer leur titre de propriété. Cela représente 1,4 millions d'hectares.
Le programme de régularisation fundiária prévoit que les terrains inférieurs à 1 500 hectares pourront être vendus sans passer par un appel d'offres et que ceux de plus de 2 500 hectares ne seront pas mis à la vente.
On compte déjà près de 72 000 candidats inscrits au programme de régularisation. Ils occupent plus de 8 millions d'hectares de terres. Cette année, 50 000 titres de propriété devraient être délivrés. Mais il restera environ 250 000 occupations non régularisées, selon les estimations du gouvernement.
Ce programme a été voté par le congrès l'an dernier, malgré les critiques des écologistes et du lobby rural ; les premiers craignant que les dons ou ventes à bas prix favorisent la déforestation, les seconds dénonçant des prix encore trop élevés.
Pour le gouvernement, le principal objectif du programme est justement le combat contre la déforestation puisqu'on ne peut pas aujourd'hui appliquer de punitions sur des terres détenues illégalement et qui peuvent donc pratiquer la déforestation sans craintes de sanctions. Le but est aussi d'en finir avec ce grilagem désordonné des terres en Amazonie qui dure depuis le début des années 70 sous l'impulsion du régime militaire.