Dans ce qui pourrait être le début d’une grande épopée industrielle, l’Inde va construire une première centrale électrique de 50 MW utilisant la force des marées. Une nouvelle énergie verte pour un continent toujours plus assoiffé d’énergie …
La première usine marémotrice d’Asie
Dans ce qui pourrait être le début d’une grande épopée industrielle, l’Inde va construire une première centrale électrique de 50 MW utilisant la force des marées. Une nouvelle énergie verte pour un continent toujours plus assoiffé d’énergie.
Le projet prendra la forme d’une coopération entre la société privée britannique Atlantis Resources Corp. et la société d’état Gujarat Power Corp. Ltd. La construction débutera début 2012, pour une mise en service prévue en 2013. La puissance de l’usine pourra être augmentée et produire plus de 200 MW.
L’état du Gujarat a des ressources énormes sur ses côtes et l’énergie marémotrice est une formidable opportunité pour nous.
Au micro de BBC, DJ Pandian, directeur de Gujarat Power, est enthousiaste.
Le projet sera le premier de la sorte en Inde et même en Asie. Il apportera des bénéfices importants pour la région en termes économiques et environnementaux, et appellera d’autres réalisations dans notre état.
Mais si le projet veut effectivement obtenir le titre de ‘première usine marémotrice asiatique’, il faudra que sa construction soit rapide. Car des complexes similaires sont en préparation en Corée du Sud.
Tim Cornelius, PDG de Atlantis Resources, a quant à lui donné une vision très optimiste du potentiel de l’énergie marémotrice.
Ce type d’énergie est aujourd’hui là où était l’énergie éolienne il y a 10 ans. (…) Le principe revient à poser des turbines qui tournent très lentement sous la surface de l’océan. Avec cette rotation lente, il n’y a presque pas d’impact sur la flore et la faune marines.
Selon lui, l’énergie des courants de marées pourrait remplir 5% des besoins énergétiques indiens, et 15% de la demande mondiale. Une proportion qui pourrait monter quand des études seront conduites sur les sites adéquats.
L’avenir dira si les usines marémotrices font l’objet d’un intérêt similaire à celui qui a été porté depuis plusieurs années aux éoliennes. Ce serait une bonne nouvelle, car l’Inde tire encore la moitié de son énergie du charbon et est déjà le troisième pays en terme d’émissions de CO2. Bien que, selon les chiffres de l’agence internationale pour l’énergie (IEA), plus de 400 millions d’indiens n’aient pas encore accès à l’électricité…