Fin octobre, des représentants du Ministère du Travail et de l’Emploi (MTE) et du Ministère Public du Travail (MPT) ont trouvé des enfants et des adolescents ramassant du bois pour produire du charbon dans une décharge de Santarém, en Amazonie. L’incinération se faisait dans une zone à forte concentration en méthane, gaz inflammable issu de la décomposition des ordures, et hautement explosif .
Des enfants produisaient du charbon dans des décharges
Fin octobre, des représentants du Ministère du Travail et de l’Emploi (MTE) et du Ministère Public du Travail (MPT) ont trouvé des enfants et des adolescents ramassant du bois pour produire du charbon dans une décharge de Santarém, en Amazonie. L’incinération se faisait dans une zone à forte concentration en méthane, gaz inflammable issu de la décomposition des ordures, et hautement explosif .
Des familles qui agissent dans l'urgence
La décharge de Santo André existe depuis des décennies. On y jette non seulement des ordures ménagères mais aussi des gravas de chantiers, qu’ils soient en béton, en métal ou en bois. En octobre 2010, un incendie provoqué par la production de charbon a apeuré les voisins.
Les enfants retrouvés proviennent de treize familles qui survivent grâce à la décharge. Le charbon artisanal était vendu directement aux consommateurs. Pour Mary Garcia Castro, professeur de Politiques Sociales et Citoyenneté à l’Université Catholique de Salvador, “il est trop facile de culpabiliser les familles sans savoir quelles alternatives elles avaient. Le Statut de l’Enfant et de l’Adolescent (ECA) considère que la société et l’Etat sont également responsables. La famille semble être le maillon le plus vulnérable dans ce cas. Dans une logique de survie, la famille agit dans l’urgence”.
Elle ajoute que “si ces enfants étaient dans de bonnes écoles à temps plein, ils ne seraient pas dans la décharge. Au Brésil, nous vivons un moment d’euphorie avec des indices économiques excellents, mais il faut bien réfléchir pour savoir si ces indices vont perdurer dans les conditions où les enfants et adolescents se trouvent”.
Des mesures prises par la Mairie
Le conseiller municipal Everaldo Martins Filho affirme que la Mairie a déjà pris des mesures pour tenter de résoudre le problème. 30 familles vivant dans la décharge auraient été relogées et la municipalité a fait une demande de subventions auprès du Ministère de la Ville afin de ré-urbaniser le quartier de la décharge.
Concernant les 13 familles et leurs enfants retrouvées en situation dégradante dans la décharge, le conseiller municipal a promis des mesures. Il affirme qu’avant que la transition avec la nouvelle équipe municipale ne soit réalisée, le Secrétariat d’Assistance Sociale garantira à tous des conditions de vie dignes.