Échec financier à Bakou : les promesses insuffisantes de la COP29

La COP29 à Bakou s’est terminée sur une note décevante pour les pays en développement, avec des engagements financiers jugés insuffisants pour lutter efficacement contre le changement climatique.

Par Stéphanie Haerts Modifié le 25 novembre 2024 à 16 h 39
COP29 climat accord finance décevant

La 29e Conférence des Parties (COP29) à Bakou, marquée par des polémiques et des négociations tendues, s'est clôturée sur un accord financier qui laisse un goût amer aux nations les plus vulnérables. Ces dernières jugent les sommes promises trop peu conséquentes face à l'urgence climatique.

Les voix des nations vulnérables

Les représentants des petits États insulaires et des pays en développement ont exprimé leur frustration face aux engagements financiers considérés comme inadéquats. Ali Mohamed, du Kenya, a qualifié l'accord de « trop faible, trop tardif et trop ambigu ». De même, Evans Njewa du Malawi, parlant au nom des 45 pays les moins avancés, a critiqué un accord « pas ambitieux ».

La présidence azerbaïdjanaise a été sévèrement critiquée pour sa gestion de la conférence. Les accusations vont de la proximité avec les pays pétroliers à des incidents diplomatiques, aggravant une atmosphère déjà lourde et soulignant les défis logistiques et politiques de l'événement. « Le montant proposé est lamentablement faible. C'est dérisoire », a critiqué la déléguée indienne Chandni Raina dans des propos rapportés par BFMTV.

Un accord décevant de 300 milliards de dollars

Les pays développés, sous l'égide de l'ONU, se sont engagés à augmenter leur aide financière, passant de 100 à 300 milliards de dollars annuels d'ici 2035. Cet argent est destiné à aider les pays moins avancés à s'adapter aux changements climatiques et à investir dans des énergies moins polluantes. Ces fonds serviront à aider les pays à faire face aux inondations, canicules et sécheresses, tout en finançant des projets d'énergies propres pour éviter le recours au charbon et au pétrole, méthodes longtemps privilégiées par les nations occidentales.Cependant, cette somme est jugée insuffisante par de nombreux observateurs et participants.

Des figures telles que le commissaire européen Wopke Hoekstra et le chef de l'ONU Climat, Simon Stiell, ont exprimé des regrets et reconnu le besoin d'une ambition accrue. Cette reconnaissance contraste avec les résultats concrets de la conférence, renvoyant de nombreux défis à l'année suivante.

Rédactrice dans la finance et l'économie depuis 2010. Après un Master en Journalisme, Stéphanie a travaillé pour un courtier en ligne à Londres où elle présentait un point bourse journalier sur LCI. Elle rejoint l'équipe d'Économie Matin en 2019, où elle écrit sur des sujets liés à la consommation, la finance, les technologies, l'énergie et l'éducation.

Aucun commentaire à «Échec financier à Bakou : les promesses insuffisantes de la COP29»

Laisser un commentaire

* Champs requis

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.