Pour l’Economist Intelligence Unit qui vient de publier un rapport, le pays a besoin d’investir dans deux domaines : les infrastructures et l’éducation, ainsi que dans l’innovation et la reconnaissance internationale de ses marques, afin de maintenir une croissance durable.
Infrastructures et Education, les deux grands défis
Pour l'Economist Intelligence Unit qui vient de publier un rapport, le pays a besoin d'investir dans deux domaines : les infrastructures et l'éducation, ainsi que dans l'innovation et la reconnaissance internationale de ses marques, afin de maintenir une croissance durable.
L'étude, commandée par la banque HSBC, s'appuie sur des entrevues réalisées avec des analystes, des spécialistes et des managers de 536 entreprises de 18 pays, afin de mieux comprendre comment le Brésil est perçu dans le monde.
Si ces défis sont relevés durant la prochaine décennie, l'économie pourrait alors soutenir un rythme de croissance au-dessus des 5% par an, affirme Justine Thody, spécialiste de EIU pour les Amériques.
Ajouté à une population de presque 200 millions d'habitants, cela en ferait un des marchés les plus attrayants du monde. Pour 2010, la croissance annoncée est de 7,8% avant de tomber à 4,5% pour l'an prochain.
Même si la grande majorité des investisseurs perçoivent le Brésil comme un pays émergent, au potentiel similaire à celui de la Chine ou de l'Inde, 31% soulignent la pauvreté du monde des affaires, et 34% se montrent préoccupés par la corruption et la fragilité de la gouvernance corporative.
Le premier grand défi du Brésil, aux yeux des investisseurs, concerne l'infrastructure. Le transport routier reste incontournable et coûteux, le réseau ferré est minuscule, les ports et aéroports sont congestionnés et le potentiel du transport fluvial encore inexploité.
Le manque de main d'œuvre qualifiée pour occuper les postes stratégiques en entreprise met en relief le second défi à relever : celui de l'éducation.
Selon l'étude, c'est au niveau de l'enseignement secondaire que le bât blesse. La faiblesse des ressources allouées associée à d'autres facteurs, comme la formation des professeurs, font que les lycéens terminent leur cursus avec un niveau parmi les plus faibles au monde.
Le Brésil souffre également d'un manque d'innovation. 57% des cadres interrogés au Brésil disent que leur entreprise ne possède pas de structure de Recherche & Développement.
Les passerelles entre Entreprises et Universités sont peu développées, à part dans les domaines de l'environnement et de l'agriculture où le Brésil réussit à exporter sa technologie.
Enfin, la perception du "Made in Brasil" à l'étranger n'est pas satisfaisante. 84% des personnes interrogées affirment que les marques brésiliennes ne sont pas reconnues ou appréciées à l'étranger.