Le ministère des droits de l’homme a interdit à l’ONG d’organiser des rassemblements en Indonésie. Il lui est aussi interdit de collecter des fonds auprès du public local. Greenpeace a sans doute eu tendance à trop critiquer le gouvernement.
L’action de Greenpeace fortement limitée
Le ministère des Droits de l’homme a interdit à l’ONG d’organiser des rassemblements en Indonésie. Il lui est aussi interdit de collecter des fonds auprès du public local. Greenpeace a sans doute eu tendance à trop critiquer le gouvernement.
Permis d'association
Abriana Kusuma Dewi, un responsable au ministère, a donné la raison officielle de cette interdiction:
« Greenpeace Indonésie n’a obtenu qu’un permis d’association. Cela lui permet de formuler et d’exprimer des idées dans les domaines social et culturel, mais pas d’organiser des manifestations. »
Au niveau local, l’ONG internationale a fait beaucoup de bruit ces dernières années. Ses campagnes se sont multipliées pour s’opposer aux nouvelles centrales électriques au charbon ou à la politique de l’huile de palme, à l’origine d’une déforestation à grande échelle dans le second poumon de la planète. Des actions qui ne plaisent pas fortement au gouvernement en place, systématiquement mis en cause.
Des fonds gênants le gouvernement
Greenpeace s’est fait rappeler à l’ordre quant à ses moyens d’actions. Romli Atmasasmita, ancien directeur de cabinet au ministère des Droits de l’homme, a rappelé les infractions passées concernant des transferts de devises venant de l’étranger.
« Les fonds entrants doivent être approuvés par la banque centrale, le ministère des Affaires étrangères et le ministère de l’Intérieur. Greenpeace a violé la réglementation en la matière à plusieurs reprises. »
Romli a rappelé qu’avec ses statuts actuels, l’ONG n’avait pas le droit de collecter des fonds localement.
« Le but d’une association, c’est d’œuvrer pour des causes sociales. Elle devrait distribuer des fonds aux collectivités en difficulté. A partir du moment où elle continue à collecter des fonds auprès du public, elle perd tout sons sens. »
Difficile de ne pas sentir ici la mauvaise foi tout de même… Si l’administration interdit à une organisation de se faire envoyer des devises de l’étranger et de les collecter localement, d’où viendront les fonds nécessaires aux causes qu’elle défend?