Une équipe de scientifiques a utilisé des observations satellitaires et des mesures d’épaisseur de glace recueillies par l’opération IceBridge de la NASA pour calculer la vitesse des mouvements de glace. Les résultats de cette recherche montrent que cette dynamique est dominée par un petit nombre de glaciers.
Le Groenland est le pays le moins densément peuplé au monde. Et bientôt aussi le plus petit.
Dans une nouvelle étude publiée dans la revue Geophysical Research Letters et repris par Science Daily, des chercheurs ont calculé les taux de fonte de la glace pour 178 glaciers du Groenland.
Quatre glaciers représentent la moitié de la perte de masse du Groenland
Une équipe de scientifiques a utilisé des observations satellitaires et des mesures d'épaisseur de glace recueillies par l'opération IceBridge de la NASA pour calculer la vitesse des mouvements de glace. Les résultats de cette recherche montrent que cette dynamique est dominée par un petit nombre de glaciers.
Avec les données sur la taille des glaciers, les chercheurs ont calculé la contribution de chaque glacier à la perte de masse du Groenland. Sur les 178 glaciers étudiés, 15 ont représenté plus des trois quarts de la glace déversées en mer depuis 2000, et quatre représentaient près de la moitié.
Le glacier Jakobshavn Isbræ est champion de vitesse
D’après le site Futura-Science, l’un d’entre eux, le Jakobshavn Isbræ (ou Sermeq Kujalleq dans la langue locale) a pris l’habitude de faire parler de lui depuis quelques années. De fait, il aurait donné naissance à l’iceberg qu’a percuté le Titanic en 1912.
Une autre raison justifie sa célébrité toute relative. Sa fonte s’est brusquement accélérée dans les années 1990, après plusieurs décennies de stabilité. Par conséquent, son front a commencé à reculer (55 km enregistrés en 2003), tandis que son épaisseur se voit chaque année réduite d’environ 15 m. Durant l’été 2012, ses glaces terminales ont atteint une vitesse de 46 m par jour !
Or, cette accélération a une conséquence non négligeable : de plus grandes quantités de glace se déversent dans les océans, ce qui fait monter leurs niveaux. À lui seul, le Jakobshavn Isbræ les aurait fait s’élever de 1 mm entre 2000 et 2010.