Une loi de 2006 a créé le statut ‘d’entreprise sociale’. Depuis, 406 entités ont vu le jour. Ces entreprises aidées par l’état ont pour vocation de résoudre des problèmes sociaux.
‘L’entreprise sociale’, le complément parfait aux pratiques RSE
Une loi de 2006 a créé le statut 'd’entreprise sociale'. Depuis, 406 entités ont vu le jour. Ces entreprises aidées par l’Etat ont pour vocation de résoudre des problèmes sociaux. Éclairage sur l’exemple de l’atelier de vêtements Soodagongbang.
La plupart des employées étaient auparavant salariées dans des ateliers dont le seul but était de réaliser des profits. Résultat : des semaines de 100 heures, un salaire mensuel moyen de 1,5 millions de wons (environ 988 euros) et pas d’assurance ou autre avantage. En entrant dans l’une des premières entreprises sociales coréennes, elles ont vécu une révolution de leurs conditions de travail : 5 journées de 8 heures par semaine pour un salaire moyen compris entre 1,2 millions et 2,5 millions de wons. Avec en bénéfice une assurance sociale prise en charge par l’employeur.
De quoi s’agit-il ? D’un dispositif mis en place en 2006. Lorsqu’une société est enregistrée sous la forme 'd’entreprise sociale', le gouvernement prend en charge une partie des salaires. En retour, 2/3 de ses profits doivent être consacrés à des causes sociales.
Le respect des employés est une évidence pour les gestionnaires de ce type de société. Cela a pu être illustré lors du récent défilé de mode annuel de l’atelier. Dans le centre de convention de la capitale coréenne, cet événement supporté par deux ministères s’est terminé par une ovation du public. A cette occasion, Chun Soon-ok, 56 ans, PDG de Soodagongbang, a déclaré :
La raison pour laquelle je tiens à ce que des célébrités participent à notre défilé, plus que pour attirer l’attention du public, c’est pour nos employées. Voir les vêtements qu’elles ont fait à la main portés par des grands noms les remplit de joie et de fierté.
Le mois dernier, la problématique de la Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) était à l’ordre du jour du sommet du G20 de Séoul. La Corée du Sud a à cette occasion proposé d’associer le concept 'd’entreprise sociale' à celui de RSE. Ainsi, la tendance récente est pour les Chaebols de fonder des filiales qui prennent la forme 'd’entreprises sociales'. Un axe supplémentaire de développement du RSE dans les grands groupes industriels.