40 municipalités allemandes ont déjà obtenu leur label ‘commerce équitable’. Ces jours-ci, c’est Offenbach et Bochum qui vont rejoindre un contingent qui grossit. Explications.
Les communes se mettent au Commerce équitable
40 municipalités allemandes ont déjà obtenu leur label "commerce équitable". Ces jours-ci, c’est Offenbach et Bochum qui vont rejoindre un contingent qui grossit. Explications.
Offenbach, petit joueur du commerce équitable
C’est l’organisation Transfair basée à Cologne qui s’occupe de décerner le label aux communes et vérifie qu’elles se plient aux exigences de la marque. Des exigences très modestes : il suffit que les instances municipales utilisent du café issu du commerce équitable ainsi qu’un second produit. C’est souvent le sucre ou le cacao qui va avec. Mais Transfair se justifie de cette politique peu exigeante.
La sphère publique a comme responsabilité de se poser en modèle pour la société. Avec une politique plus stricte, on n’aurait pas converti autant de villes au commerce équitable. Et d’autre part, il s’agit d’un minimum, on encourage les villes retenues à en faire plus.
A Offenbach, ce sera d’abord le café qui viendra du commerce équitable. Les conseillers municipaux du parti vert se réjouissent mais restent prudents.
On avait passé un règlement il y a quelques années pour utiliser du papier recyclé pour les photocopies et les impressions. Ca a été une vraie galère pour le mettre en application. Espérons que cette fois ci les services logistiques seront plus coopératifs.
Bochum et Düsseldorf en avance
A Bochum, les élus vont essayer de convertir les écoles, les églises (gérées par le service public en Allemagne) les associations et les commerçants au commerce équitable. Ils espèrent notamment qu’une offre au moins partielle de produits et services portant le label "fair trade" sera faite dans tous les établissements commerciaux de la ville. Ils pourraient ainsi imiter la commune de Düsseldorf, qui a par exemple converti ses pompiers au commerce équitable. Les casques, les vêtements et beaucoup des équipements et des fournitures de la caserne sont issus du commerce équitable.
Kathrin Bremer, responsable de la section "fair trade towns" chez Fairtrade, croit en son initiative.
La sphère publique est responsable de 17% du PIB allemand. 60% de cette part vient des communes. Si on peut toutes les convertir à d’abord acheter le café et une autre fourniture, cela va être un vrai boost pour le commerce équitable dans le pays. Ensuite, l’idée est, que la gamme de produits concernés soit élargie, et que cela ait un effet domino sur la population et le privé.