La Norvège a construit un site de stockage souterrain de CO2, une première qui vise à capter et enfouir le dioxyde de carbone pour limiter son émission dans l’atmosphère.
La Norvège inaugure le premier site de stockage souterrain de CO2
La Norvège fait un pas en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique. À Øygarden, au large de la côte sud-ouest de la Norvège, un site de stockage souterrain du CO2 a été inauguré le 26 septembre. Ce projet, mis en œuvre par une alliance entre Equinor, Shell et TotalEnergies, a pour objectif de capter des millions de tonnes de CO2 pour les enfouir sous la mer du Nord, offrant ainsi une solution commerciale aux industriels européens.
Une première mondiale
C’est le premier site de stockage de ce type. Le site de Northern Lights, co-entreprise formée par Equinor, Shell et TotalEnergies, se distingue par son ambition de proposer une solution commerciale aux entreprises européennes. Alors que les émissions de dioxyde de carbone continuent d’aggraver le réchauffement climatique, cette initiative permet aux industriels de capturer le CO2 à la source avant qu’il ne soit libéré dans l’atmosphère.
Ce CO2 est ensuite transporté sous forme liquide, par bateau, jusqu’au terminal d’Øygarden, où commence le processus d’enfouissement. Une fois sur place, il est acheminé via un pipeline sous-marin à 110 kilomètres du rivage et injecté dans des formations rocheuses à plus de 2 600 mètres sous le plancher océanique. Ce processus permet non seulement de réduire les émissions, mais aussi de stocker durablement le gaz, loin des zones habitées et de l’environnement immédiat.
Une réponse à grande échelle aux défis climatiques
Le projet d’Øygarden fait écho à une initiative plus ancienne menée par Total dans les Pyrénées-Atlantiques, entre 2010 et 2013. À l’époque, il s’agissait d’un projet pilote où 51 000 tonnes de CO2 avaient été injectées sous terre, dans un site près de Jurançon. Cette expérience à petite échelle a permis de poser les bases du projet Northern Lights qui vise désormais une capacité de stockage bien plus ambitieuse.
En effet, le site norvégien prévoit d’injecter chaque année 1,5 million de tonnes de CO2. Un chiffre impressionnant qui pourrait marquer un tournant dans la lutte contre le changement climatique. Cette échelle industrielle est rendue possible grâce aux avancées technologiques et à la coopération internationale, notamment entre la France, le Royaume-Uni et la Norvège.