Photographe vs. scientifiques sur le réchauffement climatique

Une photographe s’engage à rectifier l’idée que les atolls de Tokelau et Kiribati ne sont pas menacés après la publication de recherches par l’université d’Auckland, minimisant …

By GVadmin Last modified on 27 avril 2012 12 h 09
Photographe vs. scientifiques sur le réchauffement climatique © Shutterstock

Une photographe s’engage à rectifier l’idée que les atolls de Tokelau et Kiribati ne sont pas menacés après la publication de recherches par l’université d’Auckland, minimisant l’impact du réchauffement climatique sur les îles à basse altitude.

© Jocelyn Carlin

Jocelyn Carlin, photographe spécialisée dans les images anthropologiques, installée à Auckland, s’oppose à la vision mono-dimensionnelle des recherches publiées dans un rapport de l’Université d’Auckland, selon lesquelles les atolls s’étendent grâce au réchauffement climatique.

Ces recherches, comme le souligne Jocelyn Carlin, ne considèrent les effets du réchauffement climatique que sur l’étendue des sols, avec les atolls qui s’élargissent à mesure que les débris de coraux font surface. C’est fermer les yeux sur le fait que l’eau de mer, avec la montée des eaux, s’infiltre dans tout type de solsol et ressort partout dans l’île, peu importe l’étendue des atolls. Jocelyn profite de son exposition au Festival de Photographie d’Auckland pour faire entendre son opinion ('la taille, ça n’a pas d’importance'), avec une série consacrée à la photographie environnementale.

Comment faire accepter aux insulaires que tout va bien puisque la surface s’accroît, alors qu’ils livrent bataille contre les tempêtes des grandes marées et que l’eau de mer infiltrée réduit les ressources en eau potable ? Kiribati se remet à peine de la dernière sécheresse et concentre tous ses efforts de survie sur ses réserves en eau douce.

Jocelyn aimerait pouvoir engager la discussion avec les chercheurs d’Auckland, pour mieux expliquer les différences entre ce qu’on perçoit depuis les satellites et ce que révèle la photographie de terrain, au milieu des gens qui luttent au quotidien. On y voit la vulnérabilité des populations et l’effrayant changement des dernières 50 années, avec une grande quantité d’îles devenues inhabitables.

Pacific.Scoop

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