Pour la première fois, le ministère de l’écologie a publié les chiffres de la pollution de l’air causée par les voitures. Ces chiffres ne font que confirmer ce qu’on peut constater à chaque instant dans les villes chinoises : le problème est sérieux.
L’automobile, cancer de l’empire du milieu
Pour la première fois, le ministère de l’écologie a publié les chiffres de la pollution de l’air causée par les voitures. Ces chiffres ne font que confirmer ce qu’on peut constater à chaque instant dans les villes chinoises : le problème est sérieux.
Le 'Rapport sur la pollution due à l’automobile en 2009' a été publié le 4 novembre. Les voitures chinoises ont relâché l’année dernière 51,43 millions de tonnes de gaz polluants dans l’atmosphère. Il s’agit entre autres de 40,19 millions de tonnes de monoxyde de carbone (CO), 5,83 millions de tonnes d’oxyde d’azote (Nox) et 590 000 tonnes de particules fines (PM).
Le titre acquis l’année dernière de plus gros marché automobile au monde a beaucoup réjouit la population, mais il ne vient pas sans contrepartie. La Chine a produit en 2009 13,79 millions de véhicules automobiles et 13,64 millions y ont été écoulés. Environ 170 millions d’autos circulent sur les routes de la République populaire.
Malgré la mise en place d’un barème interdisant la vente de véhicules 'sales', cette flotte reste très polluante. Les standards Guo1, Guo2 et Guo3 sont certes de plus en plus rigoureux. Mais si 25.4% des véhicules en circulation respectent le standard Guo3, 31.8% ne respectent que le standard Guo2, 25.7% le standard Guo1. Et les 17.1% restants ne sont même pas au niveau du standard Guo1.
Dans ce contexte, pas étonnant que les villes chinoises soient aussi polluées. Le rapport a rappelé que dans un tiers des villes du pays, la qualité de l’air n’atteint pas les standards les plus permissifs. Et que plusieurs villes importantes ont été couvertes de brouillard plus de 200 jours l’année dernière…